Un mot, une nouvelle. Je vous propose un aperçu d’une nouvelle que j’écris. Si vous aimez les thrillers, les romans un peu angoissants, c’est ici.
Bonjour à tous et à toutes,
Je n’avais toujours aucune idée sur ce que j’allais écrire, quand d’un coup ça m’a paru évident.
Pourquoi pas une petite nouvelle ?
Donc voilà, cela va faire un mois et demi que je travaille sur cette nouvelle et ma paresse m’a empêché de la terminer depuis. Alors j’ai eu la brillante idée de vous en donner un aperçu, comme ça je serai plus motivée à la terminer.
La nouvelle sur laquelle j’écris est un thriller.
Ps : vous remarquerez que ces derniers temps j’écris beaucoup sur des sujets un peu morbides, du style psychopathe incompréhensible, meurtres etc. Cela vient sûrement du fait que je regarde beaucoup de séries policières ^^.
“….”
Comment avais-je pu atterrir dans un endroit que je ne connaissais pas et comment était-ce possible de ne pas se souvenir de tout ce que j’avais fait la veille après avoir quitté l’homme en panne et sa fille ?
- Bonjour
Je sursautais et me retournais brusquement. Je n’avais pas entendu l’homme arriver. Il n’avait pas le profil d’un gérant de maison d’hôtes, peut-être que c’était un autre client.
- Je suis navré, je ne voulais pas vous effrayer. Comment allez-vous ?
N’obtenant qu’un haussement de sourcil en guise de réponse, il poursuivit.
- Je veux dire, vous êtes restée longtemps assommée, je commençais à me faire du souci. Vous avez l’air de vous porter à merveille.
Je devais vraiment avoir dormi longtemps alors. Mais comment pouvait-il le savoir si ce n’était pas le propriétaire. Je m’étais donc trompée.
- Oui j’étais très fatiguée. Vous êtes le gérant ?
- Le gérant ?
- Oui le responsable de la maison d’hôtes. Nous sommes bien dans une maison d’hôtes n’est-ce-pas ?
- Oui bien sûr, répondit-il après une seconde d’hésitation
Vraiment bizarre, comment pouvait-il ne pas savoir ? J’étais bien dans une maison d’hôtes, sinon comment expliquer ma présence chez un inconnu.
- Oui nous sommes dans une auberge ou oui vous êtes le propriétaire de la maison ?
- Les deux. Excusez mes manières, nous n’avons pas eu l’occasion de nous présenter.
J’étais vraiment perdue, on ne s’était pas présentés mais pourtant j’avais une chambre dans sa maison. Traitait-il de la même manière avec ses autres clients ?
- Je vous cherchais justement, je ne trouve pas mon portable et je dois le récupérer dans ma voiture. Pouvez-vous m’indiquer où elle se trouve s’il-vous-plaît ?
- Vous devez mourir de faim, restaurez-vous donc et ensuite vous pourrez aller à votre voiture.
Ça m’agaçait qu’il ne réponde pas à ma question mais je préférais ne pas insister, j’avais été assez mal polie jusqu’à maintenant. Nous nous dirigeâmes donc vers la cuisine, il avait sorti le plat du four.
- Vous tenez la maison tout seul ?
- Oui il n’y a que moi et ma fille.
- C’est assez inhabituel, je m’attendais vraiment à rencontrer un couple de retraités, lui disais-je en riant.
Il me répondit par un regard vide, on devait lui avoir sortie celle-là une bonne dizaine de fois.
- C’est donc à votre fille qu’appartient la peluche dehors ?
- Oui, Isadora a pour habitude de laisser traîner ses affaires.
Il était cassant, je préférais ne pas insister. Je me retenais de lui demander si sa fille allait descendre nous rejoindre. Je croyais qu’il allait m’accompagner quand je me rendis compte qu’il m’observait. Aussitôt, je m’arrêtais, gênée.
Il avait une façon particulière de me regarder qui ne me plaisait pas. Il ne détourna pas le regard devant le mien, insistant. J’arrêtais tout bonnement de manger.
- Ce n’est pas délicieux ? Me demanda-t-il aussitôt.
Il était étrange, ne se rendait-il donc pas compte qu’il me mettait très mal à l’aise.
- Votre fille se joindra-t-elle à nous ?
- Elle s’est déjà nourrie, rajouta t’il après un long silence.
Décidément je me questionnais sur mon hôte, il s’exprimait d’une manière étrange et était un peu effrayant. Je le questionnais sur le nombre de chambres qu’il louait, sur les autres résidents, sur l’agencement des pièces parce que j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de chambres en dehors de la mienne. Il resta évasif et répondit à demi-mot.
Il m’intriguait de plus en plus et je devais avouer, m’inquiétais aussi. C’était tout à fait légitime que je pose ces questions, après tout je payai pour être là. Enfin je crois.
Il me proposa de prendre une douche et ensuite de m’expliquer le fonctionnement de l’auberge. Je n’eus même pas le temps de protester qu’il disparaissait.
Aussi surprenant que cela ne paraisse, à son départ le silence se fit encore plus ressentir. Il ne m’avait pas du tout expliqué comment me rendre à ma voiture.
Une fois ma douche prise je me rendis compte que tout était encore silencieux. Impossible d’imaginer qu’une petite fille habitait cette maison. Pourquoi donc ne l’avais-je pas encore rencontré ? Elle devait être très disciplinée.
En essayant de dissiper le mystère régnant autour de mon hôte, j’en oubliais la raison de ma présence. Je ne savais toujours pas quelle heure il était, ni quel jour étions-nous, il n’y avait aucune horloge dans cette maison et l’aspect du jour dehors ne m’aidais absolument pas.
J’entendais des chuchotements qui s’arrêtèrent précipitamment à mon arrivée, le regard perçant de mon hôte ne me quitta pas à mon arrivée dans la cuisine. Une petite fille se tenait face à lui. Elle avait deux couettes brunes. Elle se retourna et me regarda les yeux écarquillés.
Je devais faire peur à voir ou alors elle ne devait pas rencontrer beaucoup de résidents, chose peu probable. Son père lui demanda de bien se tenir et elle se retourna brusquement.
- Salut toi, lui disais-je. Elle ne me jeta pas un seul regard. Je vous remercie pour le délicieux repas et la douche, j’en avais vraiment besoin. Pouvez-vous s’il vous plaît m’indiquer où se trouve ma voiture ?
- Papa ! Cria la peut-être fille soudainement, son père la calma à voix basse aussi rapidement que son intervention. Elle baissa sa tête.
- Votre voiture ? Chez le garagiste
- Quoi ? Mais comment c’est possible ? Elle était encore en parfait état hier.
- Vous ne vous en souvenez pas. Vous êtes tombé en panne à une centaine de mètres d’ici, je suis venu vous chercher, m’informa t’il laconique.
Je n’y comprenais rien, je ne pouvais pas avoir fait tout ça sans que je ne m’en souvienne. Il me prévint qu’il avait les coordonnées du garagiste. Je lui demandais s’il ne savait pas où se trouvait mon portable, impassible il secoua négativement la tête.
“…”
Voila donc l’extrait de la nouvelle. J’espère que le peu que je vous ai montré vous a plu. Je ne le dirai jamais assez mais si vous avez des suggestions n’hésitez surtout pas, après tout on est tous là pour progresser. A très bientôt.
[…] souvenez-vous de la nouvelle sur laquelle je travaillais depuis le mois de janvier […]